vendredi 13 octobre 2017

Messieurs les correcteurs, encore un effort

Merci Paris. 20 écrivains amoureux de leur quartier,
Tallandier, 334 pages, 17,90 €
Le libraire a quelques manies. Certaines plus compréhensibles que d'autres. On admettra donc peut-être qu'il guette, depuis son poste de Vichy, ce qui est relatif dans les livres à Valery Larbaud : qu'il s'agisse de citations, d'allusions, de références, de révérences ou de souvenirs. Et qui est plus fréquent qu'il n'y paraît.
Il est un détail, cependant, qui ne lui échappe guère, un détail de nature orthographique portant sur le prénom de l'auteur de Fermina Márquez (comme sur celui d'un ancien haut personnage de la République française) : Larbaud se prénommait Valery, sans accent aigu, et non Valéry.
Il y a pire péché, pire salmigondis, pire galimatias. A qui le dites-vous...
Cela n'empêche. Le libraire s'agace de la phrase : "S'asseyant sur une des marches de l'échelle qui permettait d'accéder aux rayons supérieurs, il me lisait de façon emphatique (un peu à la manière de Jouvet) des passages de Léon-Paul Fargue, de Valéry Larbaud, de Jean Follain... " , comme il vient de lire à la page 241 de Merci Paris, 20 écrivains amoureux de leur quartier.
Le libraire resterait muet, et éviterait de donner une nouvelle preuve de son sale caractère, s'il ne se passait guère plus de deux ou trois semaines sans que les correcteurs au service des éditeurs ne laissent passer le lancinant accent aigu sur le prénom de Larbaud.
Le libraire pourrait dire, comme Sarah Belmont, dont vient de paraître Fautes(s) de mots : " Pas de ma faute, si j'aime traquer les fautes, les miennes avant toute chose ".
Sarah Belmont, Faute(s) de mots,
Le Temps qu'il fait, 108 pages, 14 €


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