mardi 13 septembre 2016

Eloge de la librairie (2)

Pierre Assouline, Dictionnaire amoureux
 des Ecrivains et de la Littérature,
Plon, 890 pages, 25 €
Décidément, nous sommes gâtés ces jours-ci. 
A l'entrée " libraire " du Dictionnaire amoureux des Ecrivains et de la Littérature que publie Pierre Assouline, ceci  :
" Rendons-lui grâce : il doit parfois se transformer en détective alors qu'il s'est déjà fait manutentionnaire,
lui qui s'était engagé dans ce métier par amour de la littérature et passion de la lecture. Si vous croyez que c'est drôle d'être libraire, vous avez presque raison. Quand il n'y aura plus que des librairies en ligne, on rigolera moins. Nous manquerons les perles de leurs clients par eux enfilées en d'irrésistibles colliers. Jean-Louis Chifflet puis David Alliot en ont même fait des anthologies savoureuses.
Cela ressemble aux Brèves de comptoir de Jean-Marie Gouriot sauf qu'il n'y a pas de comptoir. Disons que c'est plus sobre mais pas moins  tordant. " La faute de l'abbé bourré " de Zola pourrait figurer dans les deux recueils. "
Et Assouline d'énumérer quelques autres demandes ébouriffantes qui sont le lot quotidien, telle que
" Liliane est au lycée " d'Homère, " La Veste " d'Albert Camus ou, tout récent, les "Frères Kalachnikov ".
Mais c'est assez parlé de soi (et cassé du sucre sur le dos des clients, ce qui ne doit pas se faire).
Le libraire trouve plus intelligent de se rendre utile, pour une fois, en renvoyant aux notices que Pierre Assouline consacre à quelques classiques peu demandés. Les notices de Pierre Autin-Grenier, Jean Cayrol (dont vient de reparaître Les Enfants pillards), Jacques Chessex, Hugo Claus, Baltasar Gracián, Georges Hyvernaud, André Suarès ou Robert Walser.


Jean Cayrol, Les Enfants pillards,
éditions L'Eveilleur, 208 pages, 19 €
 

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