L'art de lire et autres évidences

André Kertész, La lecture, 1915

Le libraire, qui n'en manque pas une, a relevé ceci dans le journal Le Monde daté du 18 décembre 2015 sous la plume de Florence Noiville : " Voilà que l'on viendrait de mettre scientifiquement en évidence les vertus dynamisantes et bienfaisantes d'un très vieux "produit" au principe actif on ne peut plus simple et sain, sans effets secondaires ni indésirables, du moins lorsque les indications et la posologie sont scrupuleusement respectées.
Un composé d'encre, de papier, de mots, de lettres, de virgules,
de points d'interrogation ou d'exclamation, bref de signifiant, de signifié, que l'on appelle communément... un livre. "
Le libraire trouve peu de chose à redire à cet état des lieux, lui qui a habituellement la langue bien pendue.

De la Renaissance au XXe siècle, l'art de lire,
Artlys, 72 pages, 10 €

Sauf, peut-être, qu'il y a longtemps qu'on savait (depuis 1915, au moins, à voir la photographie des enfants de Kertész) ce que les scientifiques de l'université Rome III et de l'université Emory, à Atlanta (Géorgie) viennent de découvrir. Ah, les savants n'y vont pas de main morte !