mercredi 30 décembre 2015

Des ânes et des abeilles, un peu


Gilles Lapouge, L'Âne et l'abeille,
Livre de Poche, Biblio essais,
312 pages, 6,90 €
 
Le livre de Gilles Lapouge (dont on aimait la voix profonde à la radio) sur l'âne et l'abeille poursuit sa carrière au format de poche.
L'âne et l'abeille, rien ne les réunit à priori. C'est le point de départ paradoxal de cet essai dont l'auteur butine à tous les... râteliers. Le râtelier de l'histoire, le râtelier de la zoologie, le râtelier qui assemble science et littérature. Le râtelier des poètes et des savants. Le récit fourmille d'idées de lectures : de Sue Hebbel (Une année à la campagne est une délicieuse autobiographie apicole : pourvu que Folio le réimprime rapidement !) à Malcolm de Chazal (qui n'est pas aussi mauvais poète que le dit, ex abrupto, Gilles Lapouge) en passant, classique oblige, par Francis Jammes et son exquise Prière pour aller au paradis avec les ânes. Et tant d'autres, impossibles à tous citer.
Le libraire ajoute son grain de sel : il se souvient avoir invité Andy Merrifield à la librairie, il y a quelques années de cela, pour son superbe L'Âne de Schubert.
Son âne à lui ne s'appelle pas Modestine, comme chez Stevenson, mais Gribouille. C'est un âne dont, cependant, tous les lecteurs gagneraient à faire connaissance. Il accompagne Andy sur les chemins d'Auvergne où ils ne cessent de dialoguer.
Et les abeilles, direz-vous ? Rendez-vous chez Lapouge pour savoir ce qui les rapproche de l'individu aux longues oreilles.

Andy Merrifield, L'Âne de Schubert,
traduit de l'anglais par
Bétrice Vierne, Actes Sud,
416 pages, 24,40 €



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